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Le Corbusier, la vision du XXème siècle.



De son vrai nom Charles-Edouard Jeanneret-Gris, Le Corbusier aura profondément changé l’architecture du XXème siècle. Ce visionnaire aura permis de mettre en place de nouvelles règles dans l’urbanisme afin de s’adapter à l’évolution de la société, toujours exploitées de nos jours.

Né en Suisse le 6 octobre 1887, Charles-Edouard est issu d’une famille d’industriels horlogers suisses et semble suivre la tradition familiale. En 1900, il commence une formation de graveur-ciseleur à l’école d’art de La Chaux-de-Faux. Il obtiendra son premier prix en 1902 à Turin grâce à son travail sur un boitier de montre. Mais cette carrière semble compromise par sa perte de la vision (il ne voit plus que d’un œil), et les changements dans le milieu de l’horlogerie avec l’industrialisation.

Il envisage dans un premier temps de se consacrer à la peinture mais Charles L’Eplatteniern’étant pas convaincu de son talent, lui recommande de s’orienter dans le domaine de l’architecture et de la décoration en 1904. A partir de 1907, il voyage à travers l’Europe et pose ses valises en 1909 à Paris, où il apprend le dessin technique pour l’architecture en béton chez les frères Perret. C’est à ce moment là qu’il découvre le béton armé qu’il utilisera dans toute sa carrière. Il ouvre son premier cabinet en 1912 dans sa ville natale en réalisant une villa pour ses parents : « La Villa Blanche ».

Le premier conflit mondial sera l’occasion pour Le Corbusier de repenser l’architecture. Les destructions de Reims seront matières à réflexion, et cette période critique stimulera son imagination pour des projets futurs. Dès 1917, il ouvre son cabinet à Paris et c‘est en 1922, qu’il s’associe avec son cousin, l’architecte Pierre Jeanneret et s’installe Rue de Sèvres, qui sera le seul atelier architectural de Le Corbusier durant sa carrière. C’est durant ces années d’avant-guerre qu’il commence à écrire des traités sur l’architecture comme « Vers une architecture » paru en 1924. Il en publiera 35 jusqu’en 1966.

Durant cette période, il va définir Une Architecture Moderne en cinq points essentiels, à savoir : la construction sur pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la fenêtre bandeau et la façade libre. Ces principes essentiels seront appliqués dans la construction de nombreuses villas qui verront le jour dans les années 30 et plus particulièrementla Villa Savoyede Poissy, qui symbolise à elle seule, les cinq points d’une architecture corbuséenne.

En 1927, l’arrivée de Charlotte Perrianddans son équipe marque le début d’une collaboration florissante qui verra naitre un grand nombre de mobilier devenu iconique comme la chaise longue à réglage continu. Il fonde avec Charlotte Perriandet d’autres designers, l’Uniondes Artistes Modernes et participe à l’organisation du premier Congrès International d’Architecture Moderne » en 1928.

La crise de 29, va permettre à Le Corbusier de réfléchir à la concentration urbaine. En 1933, la CIAM se tient sur un paquebot reliant Marseille au Pirée avec pour thème la ville fonctionnelle et les quatre fonctions ( habiter, travailler, se cultiver, circuler) serviront aussi de base pour son travail futur.-guerre marque une période de forte demande de reconstruction et c’est à ce moment-là que les principes du Le Corbusier seront vraiment exploités. En 1946, à la demande du ministre de la reconstruction et de l’Urbanisme, l’architecte imagine et supervise la construction de sa première unité d’habitation. La « Cité Radieuse » de Marseille sera terminée en 1952.


L’idée du paquebot se fait sentir car ce vaisseau de 135 mètres de longueur se compose non seulement d’appartements mais aussi de rues intérieures offrant tous les services nécessaires aux habitants, afin de créer une sorte de village vertical.C’est dans cette construction qu’il met en pratique l’utilisation de piliers de béton armé, placés à l’intérieurdu bâtiment afin d’éviter les murs porteurs extérieurs.

Il avait déclaré à Athènes en 1933 : « Les matériaux de l’urbanisme sont le soleil, l’espace, les arbres, l’acier et le ciment armé, dans cet ordre et dans cette hiérarchie »

On peut dire que cette période des années 50, marque l’aboutissement de son travail dans l’urbanisme. La Cité Radieuse de Marseille peut être considérée comme le chantier expérimental qui verra naître plusieurs autres cités en France et en Europe. Son but étant de réduire le temps de construction, par l’assemblage de pièces réalisées en séries et montées sur place en utilisant des matériaux de base comme le béton armé.

Le Corbusier laisse un héritage exceptionnel pour les générations futures d’architectes et d’urbanistes qui utilisent encore aujourd’hui ses théories. C’était un visionnaire qui avait anticipé les problématiques du logement de son temps en ayant une longueur d’avance. Il a fondé l’architecture moderne en privilégiant la fonctionnalité et le bien- être des habitants.


Il disparaît le 25 août 1965 à l’âge de 77 ans, d’un malaise cardiaque à Roquebrune-Cap-Martin. C’est André Malraux, ministre de la Culture qui supervisera les obsèques nationales dans la Cour du Louvre. Aujourd’hui 17 réalisations du Le Corbusier dont 10 en France sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. On peut citer en plus de celles déjà évoquer le musée national d’art occidental de Tokyo, le siège des Nations unies à New York et bien entendu son appartement-atelier de Boulogne-Billancourt.


Les réalisations du Le Corbusier nous intéressent à bien des égards car contrairement à d’autres styles architecturaux du passé, celui-ci est littéralement nouveau et surtout se met en place à cause des problématiques et de l’évolution rapide du XXème siècle. Une œuvre Le Corbusier n’est pas qu’esthétique, elle renferme aussi dans sa simplicité et dans la pureté de ses lignes, un travail de recherche d’harmonie entre la nature et l’architecture et une analyse sur l’évolution de la société et de nos modes de vie. C’est en cela que son style intemporel se démarque des autres.

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