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Au fil du siècle, chefs d'oeuvre de la tapisserie 1918-2018

Quand on parle de tapisserie, la première image qui nous vient à l’esprit est forcement celle de cet élément décoratif omniprésent dans les intérieurs des anciennes résidences royales et impériales. Mais les manufactures des Gobelins, d’Aubusson et de la Savonnerie ont toujours su évoluer en gardant intact leurs traditions et leurs savoirs faire dans une société en changement perpétuel. C’est pourquoi le Mobilier National a décidé de mettre en lumière un siècle de création, de 1918 à 2018. Une période dense en évènements et qui prouve que cet art « Grand Siècle » a réussi à se faire une place dans ce monde moderne.

1918 marqua la fin de la première guerre mondiale et une nouvelle page pour le Mobilier National. Après une courte phase de commémoration et de glorification imaginée par les nouveaux artistes choisis, la représentation de la France rurale permet d’oublier le souvenir des champs de bataille.

L’exposition des arts décoratifs de Paris en 1925 marqua l’apogée du style Art Déco. Les manufactures nationales y auront une place de choix dans le Grand Palais. C’est à cette période qu’un engouement exotique, en référence à notre ancien empire colonial voit le jour. L’exposition internationale des arts et techniques appliqués à la vie moderne de 1937 sera l’évènement majeur pour la manufacture des Gobelins de cette décennie.

Malgré l’occupation de la France par les allemands durant la seconde guerre mondiale et une activité presque en suspend, les manufactures continuent de survivre. D’une part, avec les commandes du maréchal Pétain afin d’entretenir la propagande de son image. Et d’autre part, avec les commandes incroyables effectuées par les ministres nazis Goering et Ribbentrop.

Les années d’après guerre marquent une période de renouveau et de remise en question pour les manufactures. Matisse sera un des premiers grands artistes peintres à collaborer avec le Mobilier National afin d’ouvrir une nouvelle aire. D’autres grands noms s’ajouteront tel que Picasso, Miro, Le Corbusier et Leger, sous l’impulsion, entre autre, du ministre de la culture de l’époque, André Malraux.

Même l’abstraction aura sa place dans cette manufacture ancestrale. Elle sera en tirer son épingles du jeu. A tel point qu’en 1969, à la IVème biennale internationale de la tapisserie de Lausanne, les manufactures ne présentent que des œuvres abstraites. En 1971, Yaacov Agam recevra une commande présidentielle de la part du Président Georges Pompidou afin de compléter sa politique de modernisation du Palais de L’Elysée.

Parallèlement aux années « Vasarely », les manufactures entreprennent une phase de recherches. Cette fin de siècle est une remise en cause pour les manufactures. Des artistes se distinguent par de nouvelles techniques. C’est pourquoi un atelier de recherche est créé afin d’expérimenter de nouvelles manières de tisser, en utilisant de nouveaux matériaux.

Cette exposition aura permis de démontrer que la « tapisserie » n’est pas un art démodé, bien au contraire !

Ce siècle riche en évènements a prouvé que le Mobilier National était capable à chaque instant de se poser les bonnes questions afin d’assurer une pérennité à ce savoir faire multiséculaire tout en s’ouvrant à de nouvelles technologies.

L'exposition est organisée par le Mobilier National et les manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie du 10 Avril au 23 Septembre 2018 à la Galerie des Gobelins à Paris .

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